22 décembre 2020

L’assistante sociale : un « maître d’œuvre » au service de vos clients

 

L’assistante sociale, sur le terrain ou à distance,  est et reste en quelque sorte un « maître d’œuvre ». L’assuré(e), la personne dépendante ou son aidant, nous contacte pour être accompagné(e) dans cette nouvelle tranche de vie. Ce sont d’ailleurs très souvent les proches aidants, époux(se)/conjoint(e) ou enfants, qui nous appellent. Nous évaluons le niveau de dépendance puis nous sélectionnons avec eux les services prévus au contrat les plus adaptés à leur situation. Nous leur apportons également les informations et conseils sur les démarches nécessaires à entreprendre. 

Notre accompagnement s’inscrit également dans la durée : nous assurons un suivi personnalisé avec des points réguliers et des objectifs ciblés : les prestations ont-elles été bien réalisées ? Le besoin a-t-il évolué ? Récemment, une personne m’a déclaré “vous êtes mon rayon de soleil de la journée !” C’est particulièrement vrai auprès des aidants car nous leur proposons une feuille de route pour agir, ce qui leur évite de se perdre dans les méandres administratives.

 

Contrairement aux idées reçues, le téléphone est un atout. Il permet de libérer la parole. Les aidants, en particulier, peuvent nous confier ce qu’ils n’osent pas dire à leurs proches ou aux médecins. Les entretiens de suivi social sont destinés à les accompagner dans leur rôle d’aidant. Nous sommes là pour les aider à ne pas s’oublier.  L’écoute, mais aussi le respect et l’empathie sont évidemment des qualités essentielles et la communication paraverbale est rassurante. La généralisation des smartphones et l’accessibilité à internet inversent aussi la donne. Les seniors sont de plus en connectés, notamment pour garder le contact avec les enfants et petits-enfants. Enfin, la crise sanitaire que nous traversons et les vagues de confinement consacrent l’assistance « à distance » et nous obligent également à trouver de nouvelles solutions « à distance » pérennes.
Lors du 1er confinement au printemps, nous avons lancé une vaste campagne d’appels solidaires  auprès de nos assurés les plus fragiles pour prendre de leurs nouvelles et rompre l’isolement. C’était aussi l’occasion de nous assurer qu’ils étaient bien entourés et qu’ils disposaient des aides nécessaires. Pour certains, le confinement a majoré la dépendance alors que pour d’autres l’éloignement a incité leurs proches à reprendre contact et leur consacrer plus de temps avec de vrais moments de qualité. Avec le 2° confinement, nous entendons de plus en plus parler de « sidération psychique » et notre rôle est de l’identifier le plus tôt possible et d’orienter les assurés, avec tact, vers des services d’assistance psychologique.  A l’approche des fêtes de fin d’année, nous avons relancé notre dispositif d’appels solidaires. Il ne faut pas oublier que certaines personnes vivent seule toute l’année, et que les fêtes peuvent leur faire ressentir douloureusement.
Au début de la crise sanitaire, nous avons dû proposer dans l’urgence des solutions transitoires mais aujourd’hui l’ensemble du Pôle social est mobilisé pour repenser le concept de solidarité et réinventer un accompagnement 100% digital. Nous orientons notamment vers des associations proposant des activités diverses et variées, en groupe, et à distance, pour maintenir le lien social. Récemment j’ai par exemple cherché des associations sur l’art floral pour une aidante qui avait besoin de « sortir la tête de l’eau » et je l’ai accompagnée pour se familiariser avec l’exercice : se connecter à une visioconférence, activer la webcam, etc. Nous conseillons de plus en plus des moments de convivialité. Notre objectif est de contribuer, à notre niveau, à recréer du lien social. L’assistance sociale comprend de nombreux maillons et je suis fière d’en faire partie.
[1] Source Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques [Drees]
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